Un talent important en temps de pandémie est de savoir se la fermer. Même en portant un masque il demeure possible de parler à travers son chapeau.
Notre univers médiatique carbure aux billets d’opinion produits à la hâte ainsi qu’aux coups de gueule instantanés. Plus que jamais on peut constater à quel point tout cela carbure à vide. Dire une chose puis son contraire le lendemain, sans prendre le recul de bien comprendre ce qui se passe, n’est bénéfique pour personne.
Il sera fascinant de voir de quelle manière la crise actuelle bouleversera notre société sur le long terme. Et je trouve important de réfléchir là-dessus, d’essayer d’anticiper et de comprendre ces changements. Mais pour le moment toute réflexion que je pourrais vous livrer ne serait que fragmentaire, je préfère donc les laisser mûrir encore un moment.
Similairement, je ne devrais pas avoir à le dire, mais… les éditeurs ne voudront pas lire vos histoires de pandémie que la crise actuelle vous aura inspirée.
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Cela étant dit, je veux vous parler un peu de l’état de la situation pour la République du Centaure.
Notre publication a l’avantage d’exister uniquement sur un support numérique. Il est donc encore possible pour nous de publier. Cependant, nos vies personnelles ont été chamboulées dans les derniers mois, et trouver du temps à consacrer au magazine s’avère parfois plus difficile. Comme nous l’avons déjà annoncé, la publication des billets mensuels Info-SFFQ est présentement suspendue. Des billets spéciaux continueront d’apparaître lorsque le contenu le justifiera. La sélection des textes de fiction devra également s’adapter. La sélection de ces derniers demande un travail continue de recherche. Ma propre collection couvre très bien les deux dernières décennies, mais pour dénicher des textes plus anciens je me rendais régulièrement à la collection nationale de la BAnQ afin de consulter les revues et ouvrages qui s’y trouve. Cela ne m’est présentement pas accessible. Il me faudra donc faire appel à un peu de créativité pour continuer à vous offrir un large spectre de fictions dans les prochains mois. Une option qui s’offre à nous serait de publier davantage de textes inédits (il y en a d’ailleurs un de prévu ce mois-ci). Mais pour cela, il nous faudra augmenter le budget du magazine afin de pouvoir continuer à rémunérer adéquatement les auteurs.
J’aimerais terminer en vous remerciant tous pour votre support. La République du Centaure existe, d’abord et avant tout, grâce à ses lecteurs.