Le printemps dernier a été une période difficile pour la création. Il y a peut-être certains auteurs ou artistes pour qui le confinement a été une opportunité de libérer leur muse et de produire du matin au soir. Peut-être. Pas beaucoup, en tout cas.
L’isolation forcée et l’anxiété ambiante étaient davantage propices à se cacher en petite boule sous ses couvertures.
Ce n’est qu’en juillet que j’ai retrouvé l’impulsion d’écrire. Autour de moi, je suis heureux de constater que plusieurs ont également repris la plume. Ressentons-nous une certaine urgence? Urgence due aux mois passés d’improductivité, mais aussi à l’incertitude sur ce qui s’en vient. On ne sait pas encore de quoi sera fait l’automne et l’hiver. La crainte d’une nouvelle période anxiogène est bien réelle.
L’été tire à sa fin. La période des récoltes est celle où l’on accumule des provisions pour l’hiver. Peut-être convient-il de faire de même avec notre inspiration. En faire des conserves, si vous me pardonnez la métaphore. Mettre sur papier les idées qui nous passent par la tête, pratiquer quelques exercices qui stimulent l’imagination, organiser nos projets à venir, tout cela afin que notre créativité puisse continuer à s’exprimer, à son rythme, si les temps redeviennent plus difficiles.
Car s’il y a une chose dont je ne doute pas, c’est que nous avons encore des histoires à raconter.