Nous sommes habitués que les films – et plus récemment les séries télévisées – soient classés selon le public auquel ils sont destinés. Le « G » d’un film pour tout public deviendra un « 13 ans ou plus » si on y retrouve un langage inapproprié pour les enfants ou des scènes de violence.
La question que je pose aujourd’hui: la littérature devrait-elle faire de même? Le quatrième de couverture d’un roman devrait-elle avertir le lecteur des scènes de violence ou d’érotisme qu’il contient?
La question est discutée sérieusement chez nos voisins américains. Chez les magazines littéraires électroniques anglo-saxons, il est devenu monnaie courante d’inclure un avertissement lorsqu’un texte contient des passages pouvant déranger certains lecteurs.
Comme lecteur, cette idée me déplaît. L’acte même de lire implique une certaine maturité. L’exigence de classer les œuvres littéraires en catégories rigides (et possiblement contestables) me semble aller à l’encontre de cette maturité présumée. De plus, je doute qu’exposer un lecteur adolescent à une œuvre destinée à un public adulte lui causerait véritablement un préjudice. Si le livre s’avère réellement ne pas lui être destiné… et bien qu’il le ferme, et le dommage s’en finira aussitôt (les livres qui rendent fous, chers à Lovecraft, sont heureusement peu nombreux dans les bibliothèques publiques).
Qu’entend faire la République du Centaure à ce sujet? Nous n’avons pas encore eu à établir de politique en la matière, les textes publiés jusqu’à maintenant ne comportant aucune scène graphique ou langage excessif. Nous n’avons cependant pas fermé la porte à en publier à l’avenir. La transgression d’interdits est une pratique établie dans le domaine de la littérature de l’imaginaire, et lorsque venant d’un plume experte cela peut mener à des récits de grande qualité.
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